samedi, mai 19, 2007

Still Alive v2.0



Comme l'avait il y a longtemps écrit ce cher Anto, je suis toujours en vie !

Alors il y a beaucoup de choses à raconter ... Pour commencer ma journée du lundi 14.

6h45 : Lever + Douche + Départ pour la clinique.

7h30 : Admision.

7h40 : On me donne une chambre et un relaxant.

8h00 : Je suis bien relaxé ... On m'enmene au bloc. C'est plus rapide que prévu.

8h10 : Un petit bout est endormi a coté de moi ... On dirait un petit Ange. Je ne peut m'empecher de penser a ce qu'il arriverait si je laisait seuls celle que j'aime et qui (a ce moment là je n'en sait rien) porte peu être mon enfant ... J'ai beau me dire que tout vas bien se passer je ne peut m'empecher d'être inquiet.

8h20 : Les brancardiers et les anéthésistes s'enguelent ... Le petit garçon est parti avant moi. Je jette un oeuil sur le planing a ma gauche, il viens pour la même chose que moi et il passe avec le même chirurgien.

8h30 : Le voila déja revenu ! Cela a été rapide, il est si jeune ! On m'a dit que pour moi ce serait plus long ... Mais je ne m'inquiete plus. Je discute avec une infirmiére plutôt sympa ... A ma droit il y a le petit blond qui dort et a ma droite un vieux grand-pére. Je glousse.

8h35 : Je rigole tout seul. J'ai beau me dire que c'est a cause du relaxant j'ai un grand sourire et je fais des rimes dans ma tête. C'est assez troublant. Seule l'aiguille dans mon bras droit me rappelle que la situation n'est pas trés réjouissante mais je ris tout de même.

8h45 : On m'enmenne dans la salle d'op' et je ris déja moins. En effet, j'entends les cris du pauvre petit passé avant moi et qui vient de se reveiller. Le malheureux a l'air de souffrir ... Me voila a nouveau peu rassuré. Le chirurgien se tourne vers moi, me parle un peu. Il me colle un masque sur le visage. Dans mon souvenir cela allait vite et en trois inspirations on plonge. Mais là on dirait que ça ne marche pas ... Je reste éveillé et je tousse a présent car la substance me brûle la gorge et les poumons. C'est extrémement désagréable. Je sens qu'on tripote ma perfusion et ensuite je m'endort enfin.

A partir de la, plus rien n'est clair et les heures ne sont pas du tout certaines ... Je suis dans un cirage assez persistant.

9h30-10h30 : C'est fini. Je me retrouve dans la salle de reveil ... Je deteste cette sensation, l'idée qu'on m'est privé de la conscience du monde me révulse autant que la derniére fois. Le fait que je suis aussi a moitiée a poil renforce ce sentiment. J'ai envie de vomir. Je cligne des yeux et quelqu'un s'approche. Je n'ai aucune idée de l'heure qu'il est. Le petit enfant a disparu.
La femme me parle mais je ne comprens pas ce qu'elle me dit.
Je replonge dans un monde inconscient mais avec cette fois la douleur de la gorge.
Je me reveille a nouveau ... Ma premiére pensée : "Quelle heure est-il ? Elle a promis de passer vers 13h ! Quelle heure est-il ?" Je suis incapable d'émetre le moindre son.
Je me tortille sur ce lit inconfortable et la pendule rentre dans mon champ de vision.
Je plise les yeux, elle parait si loin ! Je n'arrive pas a lire l'heure mais je parvient a voir qu'il n'est pas encore 13h. ( Ne me demandez pas comment je ne le sait pas moi même ! ^^)
J'ai peur de me rendormir et de ne pas être de retour dans ma chambre a temps.
J'équarquille les yeux, je lutte contre le sommeil. Mes nausées passent petit a petit. A nouveau une infirmiére s'approche.
"On va vous ramener dans votre chambre monsieur"
Je hoche la tête et le monde reste presque stable ... Je ne sait pas comment on est quand on a la gueule de bois mais j'imagine que cela doit être trés proche de cela ...

Me revoilla dans cette chambre, anonyme et sans âme ... Ma mére est là, j'ai l'impression d'avoir 5 ans quand elle m'annonce qu'elle va téléphoner a toute la famille pour dire que tout s'est bien passé. Je voudrait lever les yeux au ciel mais je préfére lui sourire. Elle sort et je m'endort instantanément. Un peu plus tard, elle est de retour, apparement elle a eu tout le monde sauf ma grand-mére paternelle. Elle décrete que les siéges du couloir sont plus confortable que ceux de la chambre et me demande si cela me dérange qu'elle sorte et revienne de temps en temps voir comment je vais. Je lui dit que non et elle sort. Je me rend compte alors a quel point j'ai de la chance qu'elle soit là et a quel point je suis privillégié ... Je me promet en moi-même d'être un jour un bon pére et de toujours être présent pour mes enfants.

L'infirmiére du service passe, elle a l'air trés gentille et me taquine car sur la feuille de service il est écrit "enfant" a coté de mon nom. Je voudrait rire avec elle mais j'ai mal. Elle sort a son tour aprés m'avoir précisé que j'avais reçu trois anésthésiques et anti-douleurs, y compris de la morphine. Mon cerveau analyse froidement l'information ... Morphine ... Pavot ... Drogue.
Est-ce une entorse a la ligne de conduite que je me suis fixé ? Je ne sait qu'en penser.
Finalement je décide que ce n'est pas moi qui est pris la décision de me l'administrer et que cela n'est qu'un médicament. Je m'endort.
La tête de ma mére passe par la porte et me demande si tout va bien ... J'aquiesse, la porte se referme. C'est a ce moment que la porte de la salle de bain commence a pulser, lentement.
Je m'apperçoit qu'elle le fait au rythme de mon coeur, c'est asser étrange. J'accellere mes respiration et les pulsations de mon coeur suivent, entrainant avec elle le battement de la porte. Je ris a nouveau. A présent la poignée semble se tordre s'entortiller sur elle-même.
Par moment je rigole de ces phénoménes et a d'autre je jure entre mes dents.

Le reste de la matinée se passe ainsi, de moins en moins riche en phénoménes étrange et de plus en plus en douleurs diverse tandis que mon corps élimine la drogue dans mon sang.
Il doit être aux alentours de midi car l'infirmiére vient prendre ma tension, redresse un peu mon lit et m'offre une crême glacée. Vanille-Fraise. J'aurais préféré une glace a l'eau car celle-ci est un peu écoeurante. Je la mange toutefois car elle me fait du bien mais je décide d'ignorer la Vanille-Chocolat qui reste sur le plateau.
Je me demande a nouveau quelle heure il est, et si ma mére se rappelle qu'elle devait quitter la chambre aux alentours des 13h ...

On frappe doucement, discretement, presque timidement a la porte si bien que le son est quasiment inaudible ...
Je sait qui est derriére cette porte.
Ma mére me jette un regard un peu soupsoneux avant de lancer d'un ton innocent : "Je vais ressayer de téléphoner a ta grand-mére" ... Je savait pas que ma mére pouvait être aussi géniale ...
Elle ouvre la porte. Echange de salutations, la bise et nous voila seuls ... J'ai de nouveau un énorme sourire, cela me fait tellement plaisir qu'elle soit venu !
La suite est strictement privée ! XD ...
L'infirmiére revient un peu plus tard : "Oh ! Excusez-moi j'aurais dû frapper !"
Pourtant nous sommes tout a fait innocent, je suis seulement en train de remercier mon Ange d'être venu ! Malgré cela elle rougit fortement avant de sortir ce qui nous fait rire et ramméne d'autres glaces. Je ne peut toujours pas manger tout seul sans avoir la tête qui tourne et je me substitue donc a "boubou" dans le rôle du petit frêre nourrit a la cuillére !
Nous rions bien durant cet épisode ... Mais viens déja l'heure de partir. Je lui souhaite bon courage pour le conseille et lui réaffirme que j'essayerai de passer ... Elle a l'air de fortement désaprouver et me le dit d'ailleurs. J'essaye de marcher un peu mais c'est encore impossible sans m'écrouler ... Elle me dit que ça lui fait bizard de me voir si faible alors que d'habitude c'est le contraire ... Nous rions un peu et déja la porte se referme aprés un dernier adieu.
Quelques minutes plus tard ma mére est de retour.
Elle m'apprends qu'elles se sont croisés dans le couloir et qu'elles on un peu discuté ...
Je m'attends au pire, d'habitude la critique tomberai cinglante et rapide ... (Je crois d'ailleurs que j'ai trouvé d'ou vient le don du concours d'impro ^^) et la ... Elle me sort qu'elle a l'air bien gentille et sympathique !
Incroyable ! Un sourire encore un pour moi dans cette journée ...
"Par contre elle m'a dit que tu comptait venir au concert ce soir ... On est d'accord toutes les deux si tu n'est pas en état il n'en est pas question !"
Impossible ! Elle se sont vue deux minutes et elle on eut le temps de se mettre d'accord dans mon interêt ... Dingue ... Décidement les hommes sont bien trops crédule dans ce monde !
Je ricane en moi-même en aquiessant ... Trop fortes ...
"Au fait elle joue de quoi ?"
...
La curiositée avait été matrisée jusque-la mais c'est trop a présent elle explose ! Et bien tant mieux ma mére va apprendre a connaitre sa future belle-fille !

Le reste de l'aprés-midi se passera en siestes entre les prises de tensions. J'essaye de me redresser mais les médicaments qu'on m'a donner me tournent la tête ... J'essaye de montrer que je vais bien. Je VEUT aller au concert. Je marche a plusieurs reprises mais j'ai la nausée ... De plus en plus ... A peine touche t'on a mon oreiller que je sens que je vais vomir ... C'est horrible.
J'essaye une nouvelle fois de marcher et la comme aprés un coup de point au creux de l'estomac me voila plié en deux ... J'ai juste le temps d'attraper le charmant récipient qu'on nomme "haricot" avant que mon corps ne rejette les trois pots de glace que j'avais ingurgité dans l'aprés-midi ...
L'infirmiére et ma mére m'aident a me remetre au lit tandis que les derniers spasmes de mon estomac s'estompent. J'essaye de convaincre tout le monde que cela m'a soulagé ce qui est vrai mais rien n'y ferra, malgré tout mes efforts je suis encore incapable de marcher ...
Une larme de frustration et de douleur glisse de mon oeil gauche.
Je vais passer la nuit ici.
Ce service n'est prévu que pour des entrée et des sorties dans la journée ... Il faut donc me déplacer.
"J'espére qu'il ne vont pas me coller en gérontologie" pensait-je alors. En fait direction l'urinologie ... Charmant.
La chef de service arrive et discute avec nous ... aprés quelques minutes ma mére lui lance que sa voix lui dit quelque chose. Elles se disent leurs noms de jeunes filles ... gagnés elles ont fait leurs études ensemble ... ça ne s'invente pas !
Et me voila en route avec une ancienne copine de ma mére et une infirmiére qui m'apprend que c'était son premier jour ... Je me dit que je vais avoir pas mal de choses a raconter !

On m'ammene donc (aprés s'être mangé deux fois un mur avec le lit ...) dans une autre chambre.
Et merde y a un deuxiéme lit.
Mais il n'y a personne ? Etrange il y a pourtant des kleenex sur la table de nuit.
Je décide que ça n'a pas d'importance et aprés un "bonne nuit !" je m'endors rapidement. On viendra prendre ma tension deux fois j'imagine vers 22h et 23h mais je n'ai plus la notion du temps.
Et puis vers minuit, la porte s'ouvre encore ... "C'est pas vrai on peut pas pioncer en paix ici !"
(Vous savez peut-être que quand on me reveille je mord parfois ... ^^)
Personne ne me répond et des gens entrent en poussant un lit. Avec un mec dedans. Il a l'air un peu envellopé et plutot lourd en tout cas a la façon ou les infirmiéres le mettent au lit.
Je demande si je peut avoir a manger ... (Ben quitte a être reveillé ... autant en profiter).
Il fait de même. Et tout le personel repart en nous promettant de nous rapporter une collation que j'estime avoir bien mérité !
Je discute un peu avec le gars ... il est la pour un caillot dans le rein et il se marrie dans 2 jours ... On se raconte quelques trucs puis il s'endort ... Vers une heure du matin, prise de tension encore une fois. Je réclame encore a manger alors que lui s'est rendormi tout de suite ! Incroyable ! On m'apporte enfin un yaourt nature et une compote que je mange dans le noir (en en foutant plein les draps au passage) pour ne pas reveiller mon compagnon d'infortune.
Tout les reste de la nuit chaque heure, on prendra notre tension ce qui m'irritera car même au 36éme dessous j'ai toujours une tension parfaite, ma plus basse de la nuit sera 11.6 tandis que ma plus haute seras 13.8 ... (C'est vous dire a quel point on s'enmerde a l'hospital ...).
Il est prévu que je sorte a 11h le lendemain ... A 9h je suis reveillé, mon voisin a droit a une douche mais pas moi car je n'étaitpas censé resté la nuit !
Je suis dégouté ...
Je passe la matinée a méditer sur le placo blanc du plafond et l'enduit vert du mur ...
Vers 10h je me lêve jusqu'a la télé ... Elle est débranchée. Je la branche. Pas de signal.
Ecoeuré j'attend 11h ... Enfin je sort, enfin je redevient un être humain ...

J'ai eu durant cette nuit de longue pensées pour les pauvres malheureux et surtout le enfants qui passent leurs vie a l'hosto ... Je croit que quand je gagnerait ma vie je saurait ou donner mon fric ... Plutôt qu'a l'état je préfére qu'il aille pour un truc utile ...

Bon en compensation d'avoir lu tout ça (félicitations si vous n'avez pas décroché !) et bien j'ai des news du webzine ... Mes logos sont en ligne !
N'hésitez pas a laisser un petit commentaire ça fait toujours plaisir ...
Ha oui ! la charte du parfait journaliste est également en ligne depuis peu !
Si vous voullez me voir en vidéo ^^

Voila c'est tout pour aujourd'hui ... Restez prés de ceux que vous aimez ... Et de ceux qui vous aiment.

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